Miss Lovely, un conte baroque dans les bas-fonds de Bollywood

Photo du film © DR

« Mean streets rencontre Boogie Nights ». C’est ainsi que Therry Frémaux avait pitché ce film indien lors de l’annonce de la sélection. Miss Lovely est la première fiction d’Ashim Ahluwalia.

Ashim Ahluwalia a grandi à Bombay avant de faire des études de cinéma au Bard College de New York. Son premier film, John et Jane (2005) se déroulait dans les call center en Inde, où les employés doivent répondre comme des Américains.  Un premier film très remarqué, aux frontières de la fiction et du documentaire, sélectionné dans de nombreux festivals internationaux.

Ashim Ahluwalia est également vidéaste. Il a été exposé à la Tate Modern (Londres) au Museum of Modern Art (New York) et au Centre Pompidou (Paris). Il est aussi réalisateur de publicité et a sa propre société de production. Le tout en marge de Bollywood.

Miss Lovely se déroule dans les années 80, dans le monde du cinéma de série Z indien, dénommé « C grade Hindi cinema », mélange d’horreur, de gangsters et de porno. Ashim Ahluwalia avait initialement imaginé un documentaire sur ce sujet, mais personne n’avait finalement osé se montrer face caméra.

B.de M.

 

Ashim Ahluwalia © DR

Questionnaire Un Certain Regard : Ashim Ahluwalia pour Miss Lovely

Que vous évoque Un Certain regard ?
Une magnifique façon pour mon film d’entrer dans monde .

Pourquoi le cinéma est-il essentiel pour vous ?
Parce que c’est la seule religion que je suis.

Quel genre de cinéma ou quel film n’a cessé de vous inspirer ?
La Nouvelle vague japonaise (Nuberu Bagu)

Quelle question aimeriez-vous poser au réalisateur de votre choix ?
A Fassbinder: Comment est-ce physiquement possible de faire autant de films incroyables si rapidement.

Qu’attendez-vous du Festival de Cannes ?
J’espère que mon film va un peu contribuer à mettre fin aux clichés associés au cinéma indien.

Un mot sur votre première journée à Cannes ?
Divine folie

 

Le film est projeté Salle Debussy,  jeudi 24 mai à 11h et 17h