Omirbayev sur les traces des classiques de la littérature russe

Photo du film Student © DR

Pour son sixième long-métrage, le cinéaste kazakh s’est inspiré de Crime et châtiment, le célèbre classique de l’écrivain russe Anton Dostoïevski.

 

Après De l’amour (2006), court-métrage adapté de la nouvelle d’Anton Tchekhov et Chouga (2007), inspiré d’Anna Karénine, le roman de Léon Tolstoï, Darezhan Omirbayev signe une nouvelle adaptation d’un classique de la littérature russe. Avec Student, le cinéaste kazakh choisit cette fois de se plonger dans l’univers de Fiodor Dostoïevski et de son célèbre Crime et châtiment, publié en 1866.

 

Omirbayez affirme s’être attaché à rester au plus près de la structure narrative du roman ainsi que des tourments psychologiques du jeune Raskolnikov, étudiant en philosophie qu’une condition financière modeste va pousser à commettre un double meurtre. Pour le cinéaste, les agissements du principal protagoniste de Crime et châtiment s’inscrivent en réaction à l’avènement du capitalisme au sein d’une société russe au bord de l’implosion. "C’est d’ailleurs ce qui fait de Raskolnikov un personnage très contemporain", souligne-t-il dans un entretien accordé aux Cahiers du cinéma en février dernier.

 

 

Darezhan Omirbayev voit également en l’œuvre de Dostoïevski un parfait miroir de l’état de santé actuel de la société kazakhe. "Je me suis intéressé à ce roman parce que la période historique où il a été écrit et la période que nous vivons au Kazakhstan est très semblable", a précisé le cinéaste, qui a confié le rôle principal de son film à l’un de ses étudiants de l’académie des arts d’Almaty, où il enseigne la réalisation.

 

Le cinéma de Darezhan Omirbayev est empreint de rigueur et de poésie, caractéristiques assumées par le réalisateur lui-même et qui transpirent sur l’ensemble de sa filmographie. Student est son sixième long-métrage, le troisième sélectionné à Un Certain Regard après Tueurs à gage (1998 – Prix Un Certain Regard/Fondation Gan) et La route (2001).


BP

Le film sera projeté à 14 heures et 22h30 dans la Salle Debussy.