Sergei Loznitsa, un cinéma à dimension sociale

Sergei Loznitsa © AFP

Sergei Loznitsa revient à Cannes après My Joy présenté en Compétition il y a deux ans. Dans la brume est la seconde fiction du réalisateur ukrainien, une adaptation d’un livre de Vasil Bykov.

Sergei Loznitsa a débuté sa carrière comme documentariste. Après des études d’ingénieur, il sort diplômé de l’Institut national de la cinématographie de Moscou. Dès ses débuts au cinéma, l’aspect social de ses films est omniprésent, il souhaite que ses réalisations « fassent réagir les gens et qu’ils les poussent à essayer d’apprendre certaines choses essentielles de la vie qu’ils n’auraient pas imaginé savoir. »

 

Son premier film, Aujourd’hui nous construisons une maison, tourné avec Marat Magambetov montre un groupe uni qui s’entraide pour bâtir une maison. Dans Portrait, plusieurs paysans de la campagne russe racontent leur quotidien. « J’ai voyagé à travers toute la Russie pour mes films documentaires. L’expérience que j’ai vécue, les histoires qu’on m’a racontées resteront pour moi un moment inoubliable ». Des témoignages qui ont une résonance humaniste, ce qu’on retrouve généralement dans la filmographie de Serguei Loznitsa.

 

En 2010, My Joy est la continuité logique de ses documentaires, il y regroupe ces histoires populaires qu’il a recueillies aux confins de la Russie. Dans sa deuxième fiction, Dans la brume, le cinéaste ukrainien traite toujours du milieu ouvrier mais y ajoute cette fois une dimension historique. Un cheminot est accusé à tort sous l’occupation nazie et deux résistants sont missionnés pour le tuer. Pour Sergei Loznitsa : « Il est de mon devoir de regarder le passé et – par conséquent – l’avenir. Car les artistes, pendant l’ère soviétique, ont eu des opportunités très limitées pour rendre compte des événements survenus pendant ces années tragiques ».

QP


Dans la brume
sera projeté le vendredi 25 mai 2012 à 16h au Grand Théâtre Lumière