Sur la route de Walter Salles, voyage initiatique sur les traces de la Beat Generation

Photo du film © DR

Le réalisateur brésilien Walter Salles présente en Compétition Sur la route, un road movie adapté d’un des romans les plus connus de Jack Kerouac, œuvre fondatrice de la Beat Generation.

Cela fait maintenant 8 ans que Walter Salles travaille sur cette œuvre, puisqu’il a d’abord tourné un documentaire inédit «Looking for On the Road». «Cette possibilité d’adaptation était tellement complexe que j’ai tenu à tourner un documentaire en suivant les routes arpentées par Kerouac et le reste de la bande, histoire de comprendre un peu mieux l’odyssée décrite dans le livre, et ce qu’il en restait dans l’Amérique postindustrielle.», dit-il.  Ainsi, il est allé à la rencontre des personnages du livre, certains étant encore vivants. Selon le réalisateur, l’adaptation du livre  nécessitait beaucoup de spontanéité. «Pour lui être fidèle, il fallait aussi favoriser l’improvisation au moment du tournage. Si vous connaissez bien la mélodie, il est plus facile de s’en démarquer

 

Le livre de Kerouac est une ode aux grands espaces, à l’épopée vers l’ouest, à la découverte de mondes nouveaux… Les thèmes du voyage et de la quête d’identité sont communs à cette œuvre et à  la filmographie de Walter Salles. L’errance, la recherche de soi, d’un idéal, la rencontre de l’autre… Roman souvent qualifié de « mystique », Sur la route est à l’origine de la Beat Generation, Mouvement littéraire et culturel américain dans les années 1950-1960.

Le poète Michael McClure, qui faisait partie du mouvement, l’expliquait ainsi : « Un jeune mec de 21 ans m’a demandé l’autre jour ce qui était arrivé à la Beat Generation. Il s’habillait et se coiffait comme il voulait, était contre la guerre en Irak, s’intéressait à l’écologie et au bouddhisme… Je lui ai posé la même question : ‘‘Oui, où est la Beat Generation ?’’ Elle était en lui… Pas facile, parfois, d’expliquer cela aux gens ; aucun besoin, d’ailleurs. »

 

 

E.B.

 

Le film est projeté mercredi 23 mai à 8h30 et 19h au Grand Théâtre Lumière