Voyage en Italie, film symbole de la modernité

Equipe du film © AFP

Voyage en Italie est un des plus célèbres films de Roberto Rossellini. Il annonce la Nouvelle Vague et témoigne de  l’histoire d’amour entre le maitre du néoréalisme italienne et Ingrid Bergman.

Voyage en Italie est considéré par Jacques Rivette, dès sa sortie en 1955, comme « le premier film moderne ». Parce qu’il tient non pas dans la psychologie qui anime les héros d’une histoire, mais par les corps qui habitent la mise en scène. La caméra hésite ne semble pas avoir de but précis, comme les personnages, qui ne savent plus quel sens donner à leur vie.

Selon Rivette, le génie de la mise en scène rossellinienne tient en trois mouvements : la quête, l’attente, et la révélation. Dans Voyage en Italie, ce dernier mouvement donne lieu à l’une  des plus belles scènes de l’histoire du cinéma.

Alors que les personnages interprétés par Ingrid Bergman et George Sanders viennent de décider de se séparer, ils se rendent ensemble à Pompéi. Sur le chantier des fouilles, ils assistent au travail des archéologues, qui ôtent couche après couche la terre enfermant des empreintes de corps. Dans une scène filmée de façon quasi-documentaire , la forme apparait peu à peu : deux corps enlacés, surpris par la lave. Cette image d’un amour rendu éternel par la tragédie est aussi bouleversante pour Ingrid Bergman que pour le spectateur.


Voyage en Italie
est présenté en copie restaurée par Cineteca di Bologna avec L’Immagine Ritrovata en collaboration avec Istituto Luce Cinecittà , CSC-Cineteca Nazionale et Coproduction Office.

B. de M.

Le film est présenté Salle Bunuel, jeudi 24 mai à 19h30.