CANNES CLASSICS – Le Goût du Saké, une chronique des mœurs japonaises

Yasujiro Ozu © DR

Le goût du Saké (Sanma No Aji) réalisé en 1962 est le dernier film de Yasujiro Ozu, l’un des maîtres du cinéma japonais. Il a été restauré par les studios japonais Shochiku pour le 110e anniversaire de sa naissance.

 

 
Shuhei Hirayama vit avec sa fille Michiko. L’exemple d’un de ses professeurs, qui s’accuse d’avoir provoqué le malheur de sa fille en la gardant près de lui, pousse Hirayama à marier sa propre fille.

Une histoire banale qui permet à Ozu de parler de tous les thèmes qui lui sont chers – la peur de la solitude, la famille, le fossé qui sépare les générations – et offre aussi aux spectateurs une fenêtre sur les traditions et mœurs de son pays.

On retrouve aussi les éléments constitutifs du style du maître japonais : les fameux plans tatami, filmés au ras du sol, les longs plans fixes, et une photographie très graphique.

Malheureusement, l’œuvre de ce grand cinéaste japonais ne fut découverte en Europe qu’après sa mort. En 1978, Le Goût du Saké, ainsi que Voyage à Tokyo et Fin d’automne sortent simultanément dans les salles françaises. Depuis, son oeuvre n’a cessé d’être vue et commentée, influençant de nombreux cinéastes, comme Wim Wenders, Aki Kaurismaki ou Hou Hsiao Hsien.

Lisa Revil

SEANCE
Jeudi 23 mai / Salle Buñuel / 16h30
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