CANNES CLASSICS – Projection exceptionnelle de Plein Soleil avec Alain Delon

Alain Delon © AFP

La Cinémathèque française et Studio Canal ont restauré Plein Soleil de René Clément, avec le soutien du Fonds Culturel Franco-Américain. Ce travail, guidé par la  volonté de conserver la dimension particulièrement inquiétante du film, sera présenté par Alain Delon, invité d’honneur du Festival de Cannes.

 

En 1960, Plein Soleil impose Alain Delon comme un acteur de premier plan et marque à la fois le début de son immense carrière et celui d’une belle collaboration entre le cinéaste et l’acteur (Quelle joie de vivre, Les Félins, Paris, brûle-t-il ?).

 

« René Clément est mon maître, c’est lui qui m’a tout appris. C’était le plus grand metteur en scène que j’ai connu, le plus grand cadreur, le plus grand caméraman ». Un hommage qui a d’autant plus de saveur lorsqu’on sait qu’Alain Delon a tourné avec les plus grands de Visconti à Losey, en passant par Antonioni et Melville.

 

 

Marie Laforêt et Alain Delon. Photo du film © DR.

 

Adapté de Monsieur Ripley, Plein Soleil, fait vivre à l’écran le personnage maléfique de Patricia Highsmith, qui inspira aussi Wim Wenders et Antony Minghella. L’interprétation magistrale d’Alain Delon (très bien accompagné par Maurice Ronet et Marie Laforet), l’inquiétante bande son  signée Nino Rota, et l’incroyable modernité de la mise en scène font de Plein Soleil le chef d’œuvre de René Clément. Aussi, on ne pouvait imaginer plus bel hommage que de le restaurer, pour célébrer le centenaire de la naissance du cinéaste.

 

Cette restauration a essentiellement consisté en la restitution, la plus fidèle qu’il soit, de la lumière et des couleurs d’origine, que ce soient les dominantes chaudes et dorées ou même quelques faux raccords lumière, pour la scène du bateau. Quant au son, il a été restauré en prenant soin de conserver les effets de ralentis et d’accélérations sonores qui créent un sentiment d’étrangeté, et ajoutent à la tension du film.

 

Béatrice de Mondenard

 

SÉANCE

Samedi 25 mai / Salle Debussy / 21h15

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