COMPETITION – Takashi Miike s’empare du « survival »

Equipe du film © AFP

Après AI to Makoto, romance musicale et sanglante projetée en Séance de Minuit en 2012, Takashi Miike, cinéaste prolifique et iconoclaste, nous livre un thriller « survival » avec Wara no Tate (Shield of Straw), présenté en Compétition.

 

Inspiré du roman de Kazuhiro Kiuchi, Wara no Tate narre les spectaculaires déboires de Kunihide Kiyomaru, suspecté du meurtre de la petite-fille de l’une des plus grandes figures politiques du Japon, le milliardaire Ninagawa. Après que sa tête est mise à prix dans les trois plus grands journaux du pays, Kunihide Kiyomaru décide que le plus sûr est encore de se rendre au poste de police de Fukuoka. Mais la fabuleuse récompense de Ninagawa ne facilitera pas son transfert. Kunihide Kiyomaru et son escorte de cinq policiers devront affronter tous les dangers pendant les 1200 kms qui les séparent de Tokyo.

 

Photo du film © DR

 

Takashi Miike, se définissant lui-même comme « un cinéaste qui goûte à tout », s’empare d’un nouveau genre avec un appétit communicatif. Après ses films de Yakusas à l’origine de son succès (Dead or Alive, 1999-2002), ses films d’horreur (Audition, 1999 et La Maison des sévices – Imprint, 2006), ses thrillers ultraviolents (Ichi the Killer, 2001) ou son film de samouraï en 3D (Ichimei – Hara-Kiri : mort d’un samouraï, Compétition, 2011), il orchestre dans Wara no Tate tous les composants du « survival » d’une main de maître. Des ennemis animés par une force surnaturelle, une union nécessaire entre des individus que tout oppose, une paranoïa haletante, des dilemmes moraux, des scènes d’action époustouflantes, font de ce dernier film de Miike un western urbain qui n’est pas sans rappeler le célèbre Assaut de John Carpenter. 

 

Ware no Tate est porté par deux acteurs également marqués par le survival et l’épouvante : Tatsuya Fujiwara, la star de Battle Royale (2000) de Kinji Fukasaku, et Nanako Matsushima qui joue le rôle de Reiko Asakawa dans la série télévisée Ring puis le film de Hideo Nakata (1998).

Pierrette Clain


SÉANCES

Lundi 20 mai / Grand Théâtre Lumière / 8h30 – 22h30

Mardi 21 mai / Salle du Soixantième / 11h30

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