RENDEZ-VOUS UN CERTAIN REGARD – Death March, seconde sélection cannoise pour Adolfo Alix Jr

Equipe du film © FDC / GT

Adolfo Alix Jr, jeune réalisateur philippin, revient sur  l’histoire de son pays avec Death March, un drame rappelant une tragédie oubliée de la Seconde Guerre mondiale. Le  cinéaste de 34 ans explique la genèse de ce projet.

Comment avez-vous eu l’idée de ce film ?

Quand j’étais jeune, mon grand-père me racontait souvent des histoires sur la Seconde Guerre mondiale et la marche de la mort de Bataan. J’étais fasciné et bouleversé par ces récits et par le combat mené par ces soldats pour survivre à ce véritable calvaire. Ces images sont restées gravées dans ma mémoire et, après avoir abordé les thèmes de la folie et de l’isolation dans mes films précédents, Liberation (vidéo ci-dessous) et Kalayaan, il m’a paru logique de clore cette trilogie avec Death March, qui permet de voir l’étendue des dégâts psychologiques causés par un tel événement.

 

Quelles sont vos influences cinématographiques ?

J’ai été particulièrement inspiré par les réalisateurs dont les œuvres repoussent sans cesse les limites de la condition humaine. J’admire notamment la simplicité de De Sica et d’Ozu, le sens du réalisme des frères Dardenne, l’audace de Lars Von Trier et des thèmes abordés dans ses films, ainsi que l’imagination débordante de Tarkovsky. À mon sens, le cinéma se doit d’être aussi libre que l’esprit humain.

 

Le goût du saké de Yasujirō Ozu

 

Quels sont vos projets à venir ?

Je travaille actuellement sur deux projets. Dans le premier, intitulé Porno, il est question de plusieurs personnes dont les existences se croisent, suite à une découverte récente : de petites caméras ont été illégalement placées dans des motels aux Philippines. Le second a pour sujet les Tasadays, une petite tribu préhistorique découverte aux Philippines durant l’ère Marcos.

 

 Lisa Revil 

SÉANCE
Dimanche 19 mai / Salle Debussy / 14h00

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