RENDEZ-VOUS UN CERTAIN REGARD – James Franco, artiste touche-à-tout

James Franco © AFP

As I Lay Dying, première réalisation d’envergure et première sélection cannoise pour l’acteur, producteur et scénariste James Franco, qui s’est fait connaître du grand public grâce au rôle d’Harry Osborn, ennemi de Spider-Man dans la trilogie de Sam Raimi.

Comment avez-vous eu l’idée de ce film ?
 
Quand j’avais 15 ans, mon père m’a conseillé de lire As I lay lying (Tandis que j’agonise en français) de William Faulkner. J’ai suivi son conseil et ai été séduit par le mystère qui entoure ce livre; c’était comme un code qu’il me fallait déchiffrer. Avec l’âge, j’ai eu envie de l’adapter au cinéma. J’ai toujours pensé que cette histoire ferait un très bon film, complexe autant psychologiquement que par sa structure, tout en se basant sur une intrigue très simple : l’épopée d’une famille transportant la mère pour l’enterrer dans sa ville natale.

Auriez-vous une anecdote du tournage à nous raconter ?
 
C’était la première fois que je réalisais un film avec autant de mulets et de chevaux. Beaucoup de scènes ont lieu sur un chariot tiré par des mulets. Une scène qui pourrait être très simple si les personnages se contentaient d’être assis dans une pièce se corse dès qu’on ajoute à l’équation un chariot tiré par des animaux. Il faut tenir compte de la fatigue de l’animal, placer les caméras sur le chariot et, lorsque vous voulez faire une autre prise, il faut que le chariot retourne au point de départ. J’ai cru que j’allais devenir fou jusqu’à ce que je regarde les premières images et constate que le résultat correspondait à mes attentes.
 
Quelles sont vos influences cinématographiques ?
 
J’admire le travail des frères Dardenne, le film Beau Travail de Claire Denis, ou encore Marie Antoinette de Sofia Coppola. Ce sont mes trois sources d’inspiration pour ce film.
 
Avez-vous d’autres projets à venir ?
 
Nous avons adapté au cinéma le troisième livre de Cormac McCarthy, Un enfant de Dieu, et nous allons également tourner l’adaptation de The Garden of Last Days d’Andre Dubus III.

 

 

SÉANCES
Lundi 20 mai / Salle Debussy / 14h00 – 22h00
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