RENDEZ-VOUS UN CERTAIN REGARD – L’Image manquante de Rithy Panh

Rithy Panh © Richard Dumas

Rithy Panh est un des auteurs suivis et aimés par le Festival de Cannes. En Compétition avec sa première fiction, Les Gens de la rizière (1994), il est revenu en 1998 au Certain Regard, avec Un soir après la guerre, puis Hors Compétition avec S21, la machine de mort khmère rouge (2003) et Les artistes du théâtre brûlé (2005) et enfin en Séance Spéciale avec Duch en 2011. Il est cette année, au Certain Regard, avec L’Image manquante.

L’œuvre du cinéaste cambodgien est toute entière consacrée au génocide khmer, qui a décimé sa famille et bouleversé son enfance. Dans L’Image manquante, il évoque pour la première fois cette tragédie à la première personne.  L’Image manquante est inspiré du livre L’Elimination, un récit également à la première personne, qu’il a co-écrit avec Christophe Bataille, et publié en 2012.

Quelle est la genèse de votre film ?
Depuis un moment, j’avais cette idée de l’image manquante. Je suis parti sur le tournage avec une Pléiade de René Char, une boite crânienne démontable en plastique (yeux, oreilles, cerveau…), une statuette d’un corps humain écorché – toujours en plastique fluorescent-  plusieurs « cartographies »  des points d’acupunctures… Puis le reste est venu petit à petit, image par image, séquence après séquence…

Avez-vous un souvenir, une anecdote de plateau ?
Après un an de tournage ici et là, j’ai été confronté au problème de la disparition des lieux et des personnes dont je parlais et dont il ne restait plus de trace. J’ai alors décidé de tout changer et de raconter l’histoire à travers des personnages sculptés en glaise. J’ai ressenti une sorte d’ivresse planante, une bouffée d’air et de liberté, mon assistant  a vérifié si je n’avais pas fumé de l’herbe….
 

Photo © DR


Quel cinéma vous influence ?

Tout et presque rien… enfin, tout le cinéma libre, audacieux, inventif.

 

SÉANCE
Dimanche 19 mai / Salle Debussy / 11h – 16h30


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