SEANCE SPECIALE – Frears sur le ring de Mohamed Ali

Thierry Frémaux et Stephen Frears © FDC / GT

La fiction s’est déjà intéressée à son parcours à plusieurs reprises. Ali, The Greatest, Requiem for a Heavyweight, la carrière du mythique Cassius Clay alias Mohamed Ali a inspiré les générations de cinéastes depuis les années 1960. Un épisode  de la vie du boxeur a particulièrement attiré l’œil de Stephen Frears : le refus du boxeur de combattre avec l’armée américaine au Vietnam, épisode raconté dans Muhammad Ali’s Greatest Fight.

 

Photo du film © DR

« Aucun Vietnamien ne m’a jamais traité de nègre. » Mohamed Ali n’ira pas à la guerre, quoiqu’en disent les autorités. A l’époque, cette décision divise : le boxeur ne rejoint pas l’armée américaine par croyances idéologiques – le boxeur engagé dans la lutte contre la ségrégation raciale vient de se convertir à l’islam.

Mohamed Ali ne sortira pas indemne de ce combat. Traduit en justice, il est condamné à 5 ans de prison et à payer 10 000 dollars d’amende. Le boxeur fait appel de cette décision, il n’est pas incarcéré mais perd sa licence de boxe et se retrouve déchu de son titre de champion du monde. Sa carrière est mise entre parenthèses pendant trois ans.

Ce refus, Stephen Frears le considère comme le plus grand combat du boxeur. Le réalisateur déjà venu à Cannes en Compétition avec Prick Up Your Ears (1987) et The Van (1996) et Hors Compétition en 2009 avec Tamara Drewe, revient sur les dix années qui ont suivi ce refus. Muhammad Ali’s Greatest Fight retrace une épineuse procédure judiciaire qui a mobilisé la Cour Suprême, plus haute instance des Etats-Unis. Le film sera prochainement diffusé aux Etats-Unis sur HBO.

Tarik Khaldi


SÉANCE
Mercredi 22 mai / Salle du Soixantième / 17h00
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