CANNES CLASSICS – Le Dernier Métro de François Truffaut en version restaurée

A l’occasion des trente ans de la disparition de François Truffaut, Cannes Classics présente la version restaurée de la romance dramatique, Le Dernier Métro. On y retrouve Catherine Deneuve, Gérard Depardieu, Heinz Bennent et Jean Poiret, dans un labyrinthe amoureux théâtral joué pendant l’Occupation à Paris…

Paris, septembre 1942. Lucas Steiner, le directeur du théâtre Montmartre a dû fuir parce qu’il est juif. Sa femme, Marion Steiner, dirige le théâtre et engage Bernard Granger pour jouer à ses côtés dans « la Disparue », que met en scène Jean-Louis Cottins. Et si, par amour pour sa femme, Lucas Steiner avait fait semblant de fuir la France et était resté caché dans la cave de son théâtre pendant toute la guerre…

Depuis longtemps, François Truffaut souhaitait filmer les coulisses d’un théâtre, la gestation et la mise en scène d’une pièce. La scène et la cave sont les décors majeurs de ce huis clos presque total. Le réalisateur donne le ton, celui d’une histoire tournée exclusivement autour de ses personnages, et des interactions entre eux.

Dans une lettre adressée à ses comédiens au moment du tournage, Truffaut écrit : « Je crois que le Dernier métro sera un film facile et agréable à tourner, comme chaque fois que les personnages sont plus importants que les situations.» Et le cinéaste d’emmener ses acteurs dans un triangle amoureux contrarié. La relation qui unit Marion, Lucas et Bernard illustre particulièrement bien sa manière de filmer les couples et en particulièrement les femmes. François Truffaut fait de Marion Steiner un personnage troublé par l’alternance de ses rôles, de l’ombre de la cave où vit son époux, à la lumière des répétitions où elle côtoie Granger…

Photo © DR

Présenté par MK2 et la Cinémathèque française, avec le soutien du Fonds Culturel Franco-Américain, la restauration a été faite sur Diamant pour conférer la meilleure définition possible à l’image. L’objectif principal de celle-ci était de mettre en valeur cette atmosphère de l’Occupation que François Truffaut avait si bien su recréer.

Hannah Benayoun

SEANCE

Samedi 17 mai / Salle Buñuel / 14h00

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