CANNES CLASSICS – Le jour se lève, chronique engagée d’un assassin

Le jour se lève signe la quatrième collaboration de Marcel Carné et Jacques Prévert, après les succès de Quai de brumes et Hôtel du nord, sortis en 1938. Cannes Classics présente une copie restaurée 4K -par les soins de Studio Canal- de l’un des plus beaux films du cinéma français d’avant-guerre : une restauration complexe.

Tourné en 1939, Le jour se lève est l’un des chefs-d’œuvre de Marcel Carné, fruit de l’une de ses nombreuses et fructueuses collaborations avec le scénariste et dialoguiste Jacques Prévert. Jean Gabin incarne François, un ouvrier qui vient de tuer Valentin. En filmant ce meurtrier rongé par son geste et barricadé au dernier étage d’un immeuble, dans son appartement, le réalisateur fait appel à un procédé d’écriture venu d’Amérique et très moderne pour l’époque, le flashback. La sensation de claustrophobie est accentuée par ce décor fermé dont il ne peut pas sortir.

Arletty et Jean Gabin © DR

Au casting : Jean Gabin et Arletty, avec un premier rôle dramatique pour Arletty.

Les travaux de l’image, faits manuellement et dus au laboratoire Eclair, ont pu être réalisés à partir d’un marron nitrate en état de décomposition avancée, le négatif caméra ayant été détruit. Les travaux de restauration du son ont été réalisés par Diapason en partenariat avec Eclair. La difficulté de l’étalonnage a été de conserver et de faire ressortir la lumière de Curt Courant. Un des films préférés de Marcel Carné.

Charlotte Pavard

SÉANCE

Vendredi 16 mai / Salle Buñuel / 17h30

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