CANNES CLASSICS – Les esthétiques athlétiques de Kon Ichikawa

Kon Ichikawa © DR

Tokyo Orinpikku (Tokyo Olympiades), tourné en 1964 est un film documentaire sur les Jeux Olympiques d’été qui se sont tenus à Tokyo la même année, les premiers à se dérouler en Asie. Retour sur un chef d’œuvre visuel du cinéma asiatique.

Photo du film © DR

 

Tokyo Orinpikku est une ode à l’athlétisme et à la noblesse des sportifs. Dans une première partie, il rend également hommage à ceux qui font les cérémonies, comme le public, le Comité Olympique. Ichikawa filme aussi l’échec, indissociable de la compétition. Visuellement époustouflant, le documentaire témoigne de l’humanité des jeux, loin des rigoureux films promotionnels de l’époque. La gloire, le désespoir, la passion et la souffrance de la compétition olympique sont rendus avec un certain lyrisme et une maîtrise technique, qui célèbrent la beauté des corps et la force de l’esprit humain.

 

Un chef d’œuvre en format large de Kon Ichikawa, le réalisateur mondialement connu de La Harpe de Birmanie et des Feux dans la Plaine.Plus de 250 personnes, 100 caméras et 100’000 mètres de pellicules furent utilisés dans ce projet de pharaonique qui connut ensuite un immense succès populaire et critique, remportant de nombreux prix internationaux.La première internationale du film eut lieu au Festival de Cannes 1965, ce fut également la première venue de Kon Ichikawa au Festival de Cannes, il y a maintenant cinquante ans.

 

Cette année, Cannes Classics programme un film unique, marquant dans le genre documentaire. L’initiative de la restauration a été prise par la Warner Bros : le film a été restauré numériquement en 4K à partir du film original.

 

Hannah Benayoun

 


SÉANCE


Vendredi 23 mai / Salle du Soixantième / 19h

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