CLÔTURE – Pour une poignée de dollars, de Sergio Leone à Quentin Tarantino

Sergio Leone © DR

Le western italien a fêté son anniversaire tout au long du 67e Festival de Cannes. Après les projections de Et pour quelques dollars de plus et de Le Bon, la Brute et le Truand, le premier volet de la Trilogie du Dollar de Sergio Leone vient clore dix jours de fête du cinéma. Pour une poignée de dollars est projeté dans une version restaurée, présentée par un des plus grands admirateurs du film, Quentin Tarantino.
 

Photo du film © DR

 

Pour une poignée de dollars marque une double naissance. Celle de l’Etranger, ce cowboy au poncho, antihéros sans foi ni loi interprété par Clint Eastwood, et celle d’un genre, le western spaghetti, une appellation qui ne plait guère à Sergio Leone. Cinquante ans après sa sortie, pour Thierry Frémeaux, « ce sera l’occasion de montrer un film qui, à l’époque, n’avait pas les honneurs de Cannes car c’était un genre impur ».
 

Quand le western traditionnel contait la ruée vers l’Ouest, Pour une poignée de dollars lui fait prendre un virage. Dans le film, il est question de contrebande d’alcool et de trafic d’armes. Deux bandes se déchirent pour le contrôle de ces marchés dans la ville de San Miguel. Arrive alors celui qui se fait appeler l’Etranger et va tirer profit de cette rivalité.
 

Il a fallu des décennies au western italien pour gagner ses lettres de noblesse. A l’époque, le genre est perçu comme caricatural, loufoque, négligé. Il a cependant nourri l’imaginaire de grands cinéastes comme Quentin Tarantino. Le réalisateur de Pulp Fiction et Reservoir Dogs a rendu hommage au genre avec Django Unchained. A l’origine, Tarantino voulait s’inspirer de Le Bon, la Brute et le Truand de Sergio Leone et tenait déjà un titre : The Angel, The Bad And The Wise.
 

Restauration par la Cineteca di Bologna et Unidis Jolly Film en 4K
 

Tarik Khaldi

 

 

SÉANCES


Samedi 24 mai / Grand Théâtre Lumière / 20h – 22h30

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