COMPÉTITION – Jimmy’s Hall, portrait engagé dans l’Irlande des années 30

Ken Loach © AFP / VH

Lauréat de la Palme d’or avec Le Vent se lève en 2006, Ken Loach s’intéresse à nouveau à un personnage puissant et sans compromis. Jimmy’s Hall signe la quatorzième participation de Ken Loach dans la Sélection, avec un long métrage à son image.

 

Paul Laverty, scénariste attitré de Ken Loach depuis le tournage de Carla’s Song en 1996, pose à nouveau son empreinte sur un projet du réalisateur britannique. Ce fut même lui qui souffla à son ami l’idée d’adapter l’histoire de James Gralton, activiste communiste et légende locale, qui provoqua la colère des autorités et du clergé de l’Irlande conservatrice des années 30, avec ses initiatives communautaires.

 

Ken Loach insuffle toute son énergie dans cette vibrante représentation de la vie de l’homme qui ouvrit le "Hall", centre collectif de danse, de musique et d’enseignement, vecteur d’idées radicales pour l’époque. Réalisateur socialement engagé et emblème d’un cinéma du réel, le britannique continue ainsi de montrer sa fibre sociale : "J’ai toujours essayé de capturer la vérité du moment". "L’idée d’un espace ouvert, résistant, distillant des idées progressives et révolutionnaires dans une société oppressante, cela m’a vraiment inspiré".

 

Photo du film Jimmy’s Hall © Sixteen Films

 

Jimmy’s Hall est peut-être l’un des derniers films de fiction de Ken Loach qui confesse, dans une interview accordée à The Guardian, trouver un certain confort dans le format documentaire : "Avec les images d’archive, il n’est pas nécessaire de reproduire des scènes des années 30, comme pour ce film".

 

Une œuvre qui se veut provocatrice, didactique mais aussi touchante, teintée de descriptions de la dépression économique qui rappellent étrangement l’actualité.

Charlotte Pavard

SÉANCES


Jeudi 22 mai / Grand Théâtre Lumière / 8h30 – 15h30 – 18h30

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