HORS COMPÉTITION – Téchiné porte l’affaire Le Roux à l’écran

Équipe du film © AFP / VH

Cinq ans après La Fille du RER, André Téchiné se penche à nouveau sur un fait divers. L’Homme qu’on aimait trop revient sur les tourments amoureux et financiers qui ont donné lieu à l’affaire Le Roux, procès du meurtre d’Agnès Le Roux. Autour du Palais de la Méditerranée, à Nice, le réalisateur fait se déchirer Catherine Deneuve, Guillaume Canet et Adèle Haenel.

Photo du film © Stefano Iachetti

 

Dans les années 1970, les affaires du casino du Palais de la Méditerranée vont bon train. Sa propriétaire, Renée, voit sa fille, Agnès, rentrer d’Afrique après l’échec de son mariage. La demoiselle s’éprend de Maurice Agnelet, homme de confiance de sa mère, et son désir d’indépendance va la pousser à vendre ses actions dans l’affaire. Dans le même temps, une partie truquée menace les comptes du casino et les personnes qui l’entourent.
 

De la passion et des rivalités, de l’argent siphonné et des manœuvres mafieuses, tous les ingrédients sont réunis pour construire un drame sous le soleil de la Côte d’azur. André Téchiné adopte le point de vue de la mère, Renée Le Roux, et de ses mémoires, Une Femme face à la Mafia, écrites pas Jean-Charles, le fils Le Roux.
 

Le réalisateur a surtout été marqué par la personnalité d’Agnès. Téchiné a puisé dans les correspondances épistolaires qu’elle entretenait avec Maurice Agnelet, des lettres passionnés, à la manière de celle de Julie de Lespinasse, salonnière du 18e siècle. « Je vous aime comme il faut aimer, avec excès, avec folie, transport et désespoir », peut-on y lire.
 

Cette histoire fait l’objet, encore aujourd’hui, d’une affaire judiciaire qui porte son lot de parts d’ombre. Après hésitation, André Téchiné a choisi de donner une place au procès dans le film. « Il était impossible de faire abstraction de cette dimension judiciaire, raconte-t-il, le comportement de Renée Le Roux acharnée à faire condamner Maurice Agnelet est une donnée essentielle. »
 

Tarik Khaldi

SÉANCES

Mercredi 21 mai / Grand Théâtre Lumière / 12h – 22h30
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