Équipe du film © AFP
RENDEZ-VOUS UN CERTAIN REGARD – Party Girl de Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis
Les trois scénaristes et réalisateurs du film d’ouverture Un Certain Regard répondent d’une seule voix à notre interview, pour leur premier film qui concourt également à la Caméra d’or. Le trio dresse le portrait presque autobiographique d’Angélique, mère de Samuel dans la vie et truculente sexagénaire. Le rôle d’une femme complexe et parfois marginale assumé avec grâce par l’actrice, A. Litzenburger.
Racontez-nous la genèse de votre film.
On peut dire que la base de ce projet, c’est l’amour. Celui de Samuel pour sa mère et celui qui nous lie tous les trois. C’est cet amour qui nous a donné envie de faire ce film ensemble et qui nous a permis d’aller au bout.
Image du film © DR
Un souvenir, une anecdote de plateau.
Pour la première séquence du film, on a tourné dans la rue chaude de Sarrebrück, la rue des maisons closes. On avait négocié avec certaines travailleuses pour qu’elles fassent de la figuration. Elles nous ont accordé 30 minutes pour les filmer, le temps d’une passe. Mais quand on a lancé le moteur, les macs des clubs alentours ont débarqué. Ils voulaient faire leur loi. Ils intimidaient l’équipe et les filles qui s’étaient prêtées au jeu, on était prêts à renoncer. Et là, incroyable ! Les filles se sont révoltées. Elles les ont insultés et menacés pour les tenir à distance. Elles se sont imposées et les macs ont fini par nous laisser travailler.
Pouvez-vous nous parler de votre prochain projet ?
On a plein de désirs, plein d’enthousiasme et plein de projets différents. On a tous hâte de s’y mettre.
Quel cinéma vous influence ?
On est 3, ça fait vraiment beaucoup d’influences ! On pourrait dire que ça va de Verhoeven à Pialat, de Pasolini à Harmony Korine, de Joon-ho Bong à Sautet. Il y a aussi Fassbinder, Andrea Arnold, John Ford, Shirley Clarke, Herzog, Blier, Cassavetes.
SÉANCE(S)
Jeudi 15 mai / Salle Debussy / 11h30 – 19h15
