CANNES CLASSICS – Curiosités autour de Jingi Naki Tatakai (Combat sans code d’honneur)

Fukasaku Kinji © DR

Nichée dans l’œuvre prolifique de Kinji Fukasaku, Jingi Naki Tatakai (Combat sans code d’honneur) est remis sur le devant de la scène à Cannes dans une version restaurée. Le film plonge dans l’univers des yakuzas à travers l’itinéraire de Shozo, au cœur d’une querelle entre voyous impliqués dans le marché noir d’après-guerre. Curiosités autour du film.

 

Photo du film © DR

Le premier film yakuza eiga abouti, sorti en 1973, selon les spécialistes du genre. Dans les années 1960, les écrans japonais voient affluer ces films populaires mettant en scène la mafia japonaise. Au programme : combats au poing entre hommes sans foi ni loi tirés à quatre épingles, rivalités et code d’honneur. Ironie du sort, au fil du temps, certains membres de yakuzas sont devenus acteurs dans des films à leur sujet.

Takeshi Kitano s’est inspiré de Jingi Naki Tatakai pour Outrage, présenté en Compétition en 2010. Entre les deux films, trente-huit ans ont passé, la mafia japonaise a évolué et les technologies du cinéma aussi. Le maître actuel du yakuza signe ainsi un film débordant de violence, froid, mais pas dépourvu d’humour.

 

Une série de cinq films découle de Jingi Naki Tatakai. Fort d’un succès populaire fulgurant, Kinji Fukasaku est poussé par les producteurs de Toei à travailler sur une suite, fictive cette fois, mais avec les mêmes personnages.

Kinji Fukasaku, père de Battle Royale. La saga en deux volets, sortie dans les années 2000 raconte l’histoire d’une classe de troisième embarquée par l’armée sur une île déserte. Leur professeur – qui n’est autre que Takeshi Kitano – surgit et leur annonce qu’ils vont participer à un jeu de massacre : ils vont devoir s’entretuer et seul le dernier pourra rentrer chez lui. Les deux volets de Battle Royale sont les derniers films du réalisateur.

Restauration numérique en 2K réalisée à partir du négatif original 35mm par TOEI LABO TECH

Tarik Khaldi

 

SÉANCE


Mardi 19 mai / Salle Buñuel / 13h00

>> Accédez à l’agenda interactif