CANNES CLASSICS – Le Conte du Chrysanthème tardif, romance dans le Japon d’antan

Kore-Eda Hirokazu © FDC / T. Delange

Zangiku Monogatari (Le Conte du Chrysanthème tardif) n’est pas le plus connu des films présentés à Cannes Classics. Une des bonnes raisons pour découvrir cette œuvre sensible de Kenji Mizoguchi, tournée  en 1939 dans un Japon en sépia de l’avant-guerre.

Dans le Tokyo de la fin du XIXe siècle, Kikunosuke Onoue est issu d’une illustre lignée d’acteurs du théâtre traditionnel japonais ‘kabuki’. Mais il découvre qu’il ne doit sa notoriété qu’à son illustre père. Avec l’histoire d’amour qui se tisse doucement entre Kikunosuke et Otoku, servante de la famille et seule personne à croire en lui, Kenji Mizoguchi offre, comme à son habitude, un admirable portrait de femme. « Il donne toujours la priorité au rôle féminin, mais avec un côté plus mélodramatique, moins révolté et moins polémique que dans ses autres films comme Les Sœurs de Gion » analyse le critique et cinéaste Jean Douchet. Le contexte historique s’y prête, car, depuis 1936, le Japon subit le poids de la dictature militaire.

 

Photo du film © DR

« C’est un film extrêmement esthète, avec des recherches formelles poussées de manière extraordinaire et un travail quasiment constant du plan-séquence ». Le tableau qui met en scène le premier grand dialogue entre Otoku et Kikunosuke par un lent traveling latéral en contre-plongée est sans doute l’un des plans phare de l’histoire du cinéma.

Une présentation du studio Shochiku dont la restauration numérique issue d’un transfert 4K a été réalisée par Shochiku Co., Ltd.

 

Charlotte Pavard

SÉANCE


Lundi 18 mai / Salle Buñuel / 12h00

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