CANNES CLASSICS – Le Troisième Homme : une histoire de cithare

Carol Reed © DR

Soixante-six ans après avoir reçu le Grand Prix du Festival de Cannes, Le Troisième Homme du britannique Carol Reed revient à Cannes Classics dans une version restaurée. Orson Welles aurait eu 100 ans cette année.

Il y a Orson Welles en clair-obscur, le scénario signé Graham Greene, la scène finale de poursuite dans les égouts de Vienne, mais aussi ce thème légendaire joué à la cithare par Anton Karas. Cette mélodie, qui fit la notoriété et la richesse de ce compositeur viennois découvert dans une brasserie de la capitale autrichienne par Carol Reed, fut certainement le premier « tube » de musique de film. Au point d’être considérée, parfois, comme plus célèbre que le film lui-même. Ce morceau mythique et entêtant est « unique en son genre » et novateur car « nous nous situons dans une époque où la musique était essentiellement symphonique » avec « peu de petites formations d’instruments ». Nous sommes face à un « désir d’aller vers une direction unique » avec le choix insolite de cet instrument à cordes pincées, comme le souligne le journaliste Thierry Jousse, réalisateur et spécialiste de musiques de film. Un morceau qui caracola dans les charts américains en 1949, entre les chansons de Bing Crosby, Franck Sinatra et Big Joe Turner.

Tourné en 1948 dans une Vienne exsangue, ce modèle du genre ‘film noir’ est aussi un témoignage en images des ravages de la Seconde Guerre Mondiale.

Une restauration image par image en 4K par Deluxe en Angleterre, à partir d’un Marron, élément nitrate de 2ème génération. Supervisé par StudioCanal.

 

SÉANCE


Jeudi 14 mai / Salle Buñuel / 14h

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