CINÉMA DE LA PLAGE – Le jour où Akira Kurosawa a adapté Shakespeare

Akira Kurosawa © DR

En 1985, le cinéaste japonais puisait pour la seconde fois dans l’œuvre du dramaturge britannique et adaptait Le Roi Lear pour l’un de ses derniers films. Voici quatre bonnes raisons de redécouvrir en copie restaurée Ran (1985), chef-d’œuvre au cœur du Japon féodal et d’une lutte intestine sans merci entre un chef de clan et ses trois fils.

 

Photo du film © DR

Pour cette plongée dans le XVIe Siècle des Samouraïs :
Dans un Japon féodal gangréné par la guerre des clans, le seigneur Hidetora Ichimonji décide de céder sa place à ses trois fils. Craignant que cette décision ne pousse la fratrie à sa perte, le cadet, Saburo, fait front pour l’éviter.

Parce qu’Akira Kurosawa a influencé une génération de cinéastes :
À l’instar de Sergio Leone, qui a adapté le 20e film du Japonais (Yojimbo, 1961) avec Pour une Poignée de Dollars, Akira Kurosawa a inspiré de nombreux réalisateurs. Notamment Clint Eastwood, qui a exposé sa filiation avec le cinéaste en épousant ses interrogations ou valeurs humanistes dans Les Lettres d’Iwo Jima ou Mystic River. Enfin, c’est l’histoire de La Forteresse cachée (1958) qui a fait germer l’idée de La Guerre des Étoiles dans l’esprit de Georges Lucas.

 

Pour la grandiloquence des costumes :

 

Deux années ont été nécessaires pour créer les centaines de costumes utilisés dans le film. Ran a d’ailleurs reçu l’Oscar dans cette catégorie en 1986.
 

Parce que Ran est aussi une histoire de gros chiffres :
Estimé à 3h30 dans sa version originelle, le scénario du film a finalement été réduit par Akira Kurosawa à 2h35 à la demande de Serge Silberman, co-producteur de Ran. Au total, le 27e long-métrage du maître japonais a coûté onze millions de dollars, soit son œuvre la plus chère.

Benoit Pavan

SÉANCE


Vendredi 15 mai / Plage Jean Macé / 21h00

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