CINEMA DE LA PLAGE – Une soirée avec un grand blond et une chaussure noire

En 1972 débarque sur les écrans un acteur aux boucles blondes et aux manières de gentleman maladroit qui va conquérir le cœur des français. Après avoir réalisé Le Distrait (1970), Pierre Richard se révèle dans le film d’Yves Robert, Le grand blond avec une chaussure noire. Du violon, une robe vertigineuse et de l’espionnage seront au programme du Cinéma de la plage ce soir. Jérémie Imbert, co-auteur avec Pierre Richard de son autobiographie Je ne sais rien, mais je dirai tout (2015), revient sur ce film culte.

Photo du film © DR

Quelle était l’ambiance sur le tournage ?
Yves et Pierre étaient très complices, comme un père et son fils. Dès que l’acteur jouait, c’était pour convaincre le réalisateur. Il y avait quelque chose de très bon enfant entre eux, jusque dans le vocabulaire utilisé par Yves Robert. Il ne disait jamais « Moteur, action ! » mais « Moteur… Jouez ! ».

Pierre Richard est un acteur physique, son jeu est millimétré…
Il vient de la danse, Pierre Richard devait, au début de sa carrière, faire partie du ballet de Maurice Béjart.  Il a préféré jouer, mais il a de fait une maîtrise de son corps, comme un artiste de cirque. Il peut rappeler Buster Keaton ou encore Charlie Chaplin. Pour le Grand Blond, il avait appris le violon. C’est un acteur très complet avec une manière de jouer à lui.

Le thème musical de Vladimir Cosma fait partie intégrante du film.
Pour Yves Robert, la musique ne devait pas appuyer les actions mais les contraster. Autrement dit, il fallait qu’elle tranche. Francis Veber, le scénariste sur le film, ne voulait pas du thème du générique. Il voulait une musique qui mette en valeur l’espionnage avec une musique évoquant les pays de l’est, les Balkans. Le choix de Cosma aura finalement été le bon, la musique est reconnaissable dès la première note !

Propos recueillis par Hannah Benayoun
 

SEANCE

Jeudi 14 mai / Plage Macé / 21h
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