SÉANCE DE MINUIT – Voile enfin levé sur Love de Gaspar Noé

Équipe du film © FDC / C. Duchene

Et si Love était le film le plus sulfureux de Gaspar Noé ? Mystère épais autour de ce projet qui, tout juste terminé, est présenté ce soir au Grand Théâtre Lumière, en 3D.

 

Photo du film © DR

 

Lundi 18 mai au soir, fraîchement arrivé à Cannes, Gaspar Noé peaufine in extremis les détails de son film, comme cela s’est déjà produit au Festival. Pas le temps de répondre aux questions des journalistes, très peu d’informations sur le film : il n’en fallait pas plus pour faire grandir la curiosité autour de Love.

Il y a sept mois déjà, le premier appât était lancé : une affiche sur laquelle trois langues s’entremêlent. Agitation sur les réseaux sociaux et ce n’est que le début. En avril, deux nouveaux visuels, dont l’un classé X, viennent préciser l’esprit du film.

Parvient enfin une note d’intention. Love ne sera pas violent comme l’ont été Irréversible (Compétition, 2002) ou Seul contre tous. « Il n’est question que de violence sentimentale et d’extase amoureuse » assure Gaspar Noé. Dans le film, il s’agit de l’histoire de Murphy, jeune homme de 25 ans, marié, un enfant. Un jour, alors qu’il se retrouve seul à la maison, il se laisse aller au souvenir de sa relation avec Electra, liaison passionnelle de tous les excès.

Sur la base de ce scénario, le réalisateur français veut montrer l’état amoureux dans ce qu’il a de plus charnel. « Un mélodrame qui dépasse le clivage ridicule qui fait qu’un film normal ne doit pas montrer de séquences trop érotiques alors que tout le monde aime faire l’amour ». Pour autant, aussi transgressif qu’il paraisse, Love promet une part de mélancolie, ponctuée d’instants de bonheur.

Tarik Khaldi

 

 

SÉANCE


Mercredi 20 mai / Grand Théâtre Lumière / 00h15

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