UN CERTAIN REGARD – Comoara, rendez-vous avec Corneliu Porumboiu

Équipe du film © FDC / C. Duchene

Après le Prix du Jury en 2009 pour Politist, Adjectiv (Policier, Adjectif), Corneliu Porumboiu, réalisateur et scénariste roumain, revient au Certain Regard avec Comoara (Le Trésor). Il nous embarque dans une chasse au trésor rafraichissante.

 

Racontez-nous la genèse de votre film

Au départ, je souhaitais faire un documentaire. Un ami, Adrian Purcarescu, qui est acteur et réalisateur, m’a raconté la légende selon laquelle les habitants du village de ses arrière grand-parents avaient enterré leur fortune avant l’arrivée des communistes. J’ai fait venir une équipe de film avec moi, un spécialiste nous a aussi rejoints avec un détecteur de métal et nous sommes tous partis à la recherche du trésor. Nous ne l’avons pas trouvé, j’ai donc décidé de réaliser un film de fiction.

 

Comoara ©  Adi Marineci


L’atmosphère du tournage ? Une anecdote de plateau ?

Je fais souvent plusieurs répétitions sur le plateau mais cette fois, j’ai travaillé avec beaucoup d’acteurs amateurs, nous avons donc peu répété avant le tournage. L’atmosphère était détendue je dois dire. Mais je n’ai pas de choses très amusantes à raconter non plus car quand vous réalisez une comédie, le tournage se révèle assez sérieux. On dit même que l’équipe du film, pour une comédie, ne devrait pas s’amuser.

 

Quelques mots sur vos interprètes ?

Quand j’ai écrit le script, je n’avais qu’un acteur en tête, Adrian Purcarescu, l’ami qui m’avait raconté la légende. Il a le deuxième rôle dans le film. Pour le personnage principal j’ai choisi Cuzin Toma, un acteur dont la biographie a permis d’enrichir l’histoire. Un troisième personnage est joué par Corneliu Cozmei, le pyro technicien venu nous aider à trouver le trésor, quand nous avons tourné le documentaire. Des acteurs professionnels se sont rendus au casting mais en réalité j’étais plutôt intéressé par un certain langage du corps, que je ne retrouvais pas chez eux. Quel regard portez-vous sur le cinéma de la Roumanie ? La Roumanie produit un certain nombre de films : entre 15 et 20 par an. La distribution cinématographique souffre beaucoup, il y a très peu de salles de cinéma et les salles d’art et d’essai sont quasiment inexistantes. J’espère que le public roumain demandera à voir de plus en plus de films roumains.

 

Quelles sont vos sources d’influence ?

Il y a beaucoup de films et de réalisateurs qui étaient et sont toujours une source d’inspiration pour moi : de Chaplin à Buster Keaton en passant par Eric Rohmer et Jean-Luc Godard. Par exemple, Les nuits de la pleine lune d’Eric Rohmer est un film que je visionne avec mon équipe à chaque fois que je fais un film.

 

 

SÉANCES


Jeudi 21 mai / Salle Debussy / 11h – 16h30

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