UN CERTAIN REGARD – L’Étage du Dessous, rendez-vous avec Radu Muntean

Équipe du film © FDC / T. Delange

Cinq ans après Mardi, après Noël, drame stylisé et intimiste sur le couple et l’adultère, le cinéaste roumain Radu Muntean revient à Un Certain Regard avec l’histoire d’un homme témoin d’un crime de voisinage et confronté à un profond dilemme : celui de tout révéler à la police ou de se taire.

 

Photo du film © DR

Pouvez-vous nous raconter la genèse de votre film ?
J’ai recyclé une idée que j’avais mise de côté il y a quelques temps : celle du témoin d’un crime qui décide de se taire. J’ai commencé à rédiger un scénario avec mes collaborateurs de longue date, Razvan Radulescu et Alex Baciu. Cette étape a duré deux mois. Le tournage a démarré deux ans plus tard et a duré vingt-cinq jours.

Pouvez-vous décrire votre méthode de travail sur les plateaux de tournage ?
Je travaille plus ou moins avec la même équipe depuis dix ans. Nous nous connaissons donc très bien. La plupart du temps, nous réalisons des publicités ensemble. Chaque membre sait cependant qu’un film est différent du précédent et le tournage de L’Étage en Dessous a été mené avec beaucoup de sérieux. De mon côté, je l’ai traversé avec une telle concentration que je n’ai pas d’anecdote à vous raconter : j’étais trop tendu pour les remarquer.

Quelques mots sur vos interprètes ?
Teo Corban et Lulian Postelnicu sont deux des meilleurs acteurs avec lesquels j’ai pu tourner. Ils ont réussi à créer un lien privilégié entre eux. C’est ce lien qui guide l’atmosphère de tension présente dans le film. J’aimerais beaucoup travailler de nouveau avec eux à l’avenir.

Que pensez-vous du cinéma de votre pays ?
Je ne pense pas que nous possédions une réelle industrie cinématographique en Roumanie. Mais, comme dans la plupart des pays européens, notre cinéma est financé par l’Etat. C’est un fond national qui nourrit nos films, au travers d’une compétition annuelle ou biannuelle. Nous lançons le projet en coproduction et tentons de clore son financement à l’aide d’autres industries financées par l’Etat.

Quelles ont été vos influences pour ce film ?
Pendant sa réalisation, j’ai découvert le travail de Maurice Pialat et de Lucretia Martel. Tous deux m’ont inspiré, chacun de façon différente.

Pouvez-vous nous parler de votre prochain projet ?
Razvan Radulescu, Alex Baciu et moi avons commencé l’écriture du scénario d’un long métrage qui traitera de la parentalité.

 

 

SÉANCES


Jeudi 14 mai / Salle Debussy / 14h30 – 22h00
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