C’eravamo Tanto Amati, hommage à Ettore Scola

Photo du film C'eravamo tanto amati (Nous nous sommes tant aimés) © DR

Après avoir écrit les scénarios des films Le Fanfaron (1962) et Les Monstres (1963) de son compatriote italien Dino Risi, Ettore Scola passe derrière la caméra en 1964 avec Parlons femme et enchaîne les succès, du Prix de la Mise en Scène à Cannes avec Affreux, sales et méchants (1976) à l’Ours d’argent avec Le Bal (1984) à la Berlinale. Voici trois bonnes raisons de se rendre à la projection de C'eravamo Tanto Amati (Nous nous sommes tant aimés) de ce grand cinéaste décédé en janvier dernier.

Pour son réalisateur, audacieux et unique

Ettore Scola, cinéaste engagé, défend les petites gens et les marginaux au sein de ses films. Il dénonce les conditions de vie dans les bidonvilles autour de Rome dans Affreux, sales et méchants (1976) mais également la persécution des homosexuels dans Une journée particulière (1977). Dans C'eravamo Tanto Amati, il donne une voix aux communistes et socialistes écartés du gouvernement par les démocrates-chrétiens.

Pour la représentation d’une Italie résistante

Le film nous plonge dans l’Italie de l’immédiat après-guerre en 1944. A travers des personnages éclectiques, Ettore Scola illustre une génération résistante qui prône les valeurs sociales, encore loin des idées promues par la société de surconsommation qui touchera le pays dans les années 60.

Pour son sujet intemporel et universel

C'eravamo Tanto Amati met en scène l’amitié qui lie un communiste, un intellectuel passionné de cinéma et un avocat idéaliste. Initialement attachés aux mêmes principes et sûrs de leur complicité, les conditions politiques et les temps changeants finiront par les éloigner.

Parce que c’est la dernière projection sous les étoiles du Cinéma de la Plage 2016 !