Trois raisons d’aller voir Kiss me Deadly de Robert Aldrich

Photo du film Kiss Me Deadly (En Quatrième Vitesse) © DR MGM / Park Circus / Ciné Sorbonne

Le Cinéma de la plage nous fait voyager dans les années 1950 avec Kiss me Deadly (En quatrième vitesse) de Robert Aldrich. Alors qu’il est au volant en pleine nuit, le détective privé Mike Hammer manque de heurter une jeune femme en panique. Pourchassés par des gangsters, ils tombent dans une embuscade : Mike Hammer termine à l’hôpital et sa passagère est tuée. Le détective va alors mener l’enquête et découvrir un secret d’Etat des plus explosifs. Un film à ne pas manquer…

Parce que Kiss me Deadly a le charme du cinéma des fifties et compte parmi les premières œuvres du cinéma américain indépendant. Tous les codes du film noir sont là : le détective privé, la femme fatale, les scènes nocturnes et un final explosif que nous nous garderons de révéler…

Parce qu’il a révolutionné le film noir. Kiss me Deadly s’ouvre sur une scène d’une brutalité rare. Par ailleurs, Mike Hammer est un détective égoïste, froid, calculateur, loin  du héros au grand cœur. Le film, sorti en pleine Guerre froide, est aussi un thriller politico-social, une critique du maccarthysme axée autour de la question du nucléaire.

Parce qu’il a influencé plusieurs générations de réalisateurs, de Jean-Luc Godard à Quentin Tarantino et David Lynch. A sa sortie, le film a divisé la critique. Jugé trop nihiliste, peut-être trop avant-gardiste, il a pourtant fini par laisser son empreinte. En 1987, dans Les Fils de ma vie, François Truffaut écrivait :

« Pour apprécier Kiss me Deadly, il faut aimer passionnément le cinéma et conserver un souvenir ému des soirées au cours desquelles nous furent révélés des films tels que Scarface, Under Capricorn, Le Sang d’un poète, Les Dames du Bois de Boulogne ou The Lady from Shangaï. »