François Ozon sème le trouble identitaire dans l’Amant double

Photo du film L'Amant double © DR

Troisième film en Compétition pour le réalisateur français François Ozon qui mêle tensions psychologiques et sexuelles dans son nouveau long métrage L’Amant double, après avoir séduit la Croisette avec Swimming Pool en 2003, et Jeune et Jolie en 2013.

Pour son 8e long métrage, François Ozon aborde le thème du double, déjà exploré dans Une Nouvelle Amie (2014), et traite des questions liées au fantasme et à la véritable connaissance de l’autre, à travers des personnages qui se livrent à un jeu érotique sur fond psychanalytique. L’Amant double dresse le portrait de Chloé, une jeune femme fragile qui entreprend une psychothérapie et fait la rencontre de Paul, son psy, dont elle tombe amoureuse. Quelques mois après le début de leur relation, ils s’installent ensemble mais l’idylle qu’elle vit avec lui laisse rapidement place aux soupçons quand elle découvre qu’il lui a caché une partie de son identité.

Pour incarner les protagonistes de cette relation ambigüe, François Ozon s’est entouré de personnalités qu’il connaît bien. Il confie le rôle de Chloé à Marine Vacth, quatre ans après l’avoir révélée au grand public avec Jeune et Jolie, dans le rôle d’une adolescente prostituée qui lui a valu une nomination au César du meilleur espoir féminin. Face à elle, Jérémie Renier interprète le psychothérapeute et l’amant à l’identité trouble, et signe ainsi sa troisième collaboration avec le réalisateur après Les Amants Criminels et Potiche. Un casting de choix pour le cinéaste qui a déjà fait briller à l’écran toute une pléiade d’acteurs et d’actrices parmi lesquels, récemment, Pierre Niney et Paula Beer dans Frantz.

L’Amant double marque également le retour de François Ozon au genre du thriller érotique avec lequel il a fait ses débuts dans Une Robe d’été (1996) et qui a ensuite guidé la réalisation des longs métrages Les Amants Criminels (1999), Swimming Pool (2003) et Jeune et Jolie (2013).