How to Talk to Girls at Parties : l’esprit punk et foutraque

Photo du film How to Talk to Girls at Parties ( Comment parler aux filles en soirée) © DR

Le réalisateur de Shortbus (Hors Compétition, 2006) offre une adaptation attendue de la nouvelle de Neil Gaiman (2006), How to Talk to Girls at Parties (Comment parler aux filles en soirée) : des histoires extraterrestres, punks et adolescentes, dans la banlieue londonienne de Croydon. Drôle, un peu dingue et touchant, le récit de John Cameron Mitchell inclut Alex Sharp (Enn), la jeune Elle Fanning (Zan), et Nicole Kidman (Boadicea) en propriétaire excentrique et crasseuse du pub local.

Pour illustrer l’esprit de la révolution punk, John Cameron Mitchell a fui les clichés, et préféré les « perles rares », confidentielles, aux tubes de 1977 : Les Damned, les Homosexuals et les Dyschords, groupe punk fictionnel créé par Martin Tomlinson et Bryan Weller, ambiancent le film.  Impressionné, Neil Gaiman « adore le fait que les Dyschords aient réellement fait un ou deux concerts pour avoir ce son et cette ambiance live. » « Ils sonnent comme un groupe punk à côté duquel vous seriez passé ».

 

Chaque détail est ainsi pensé, la costumière triplement oscarisée Sandy Powell ayant contribué à réaliser un tableau réaliste de l’époque. « Il s’agit des punks du tout début, quand les gamins découpaient leurs uniformes d’écoliers et qu’ils se débrouillaient avec ce qu’ils avaient. Ce n’était pas une mode mais un mouvement. » Quant aux aliens, ils devaient  avoir, à ses yeux, « quelque chose d’extraterrestre, mais rien de trop bizarre ou d’étrange au point que tout le monde s’arrête pour les regarder. »

 

N’oublions pas, comme le rappelle John Cameron Mitchell, le cataclysme provoqué par les Sex Pistols lors de leur première apparition télévisuelle en 1976. « Quand le guitariste Steve Jones a traité leur hôte de « putain d’ordure », c’est comme si la civilisation venait de se désagréger ».