Christophe Honoré version 90s’ dans Plaire, aimer et courir vite

Plaire, aimer et courir vite -photo du film © FDC

 

Son premier film a été découvert à Cannes en 2002. Dix-sept fois Cécile Cassard, sélectionné à Un Certain Regard, signé Christophe Honoré. Depuis, il n’a cessé d’écrire, des romans, du théâtre et pour le grand écran. Celui du Grand Théâtre Lumière se souvient des airs des Chansons d’amour, en Compétition en 2007, et des mélodies des Bien-Aimés, film de clôture en 2011. Christophe Honoré revient cette année en Compétition avec Plaire, aimer et courir vite.

« Un premier amour et un dernier amour ». C’est ainsi que Christophe Honoré résume son film. Premier émoi pour Arthur (Vincent Lacoste), étudiant breton, dernier frisson pour Jacques (Pierre Deladonchamps), écrivain au crépuscule de sa vie. Ces deux-là se rencontrent à l’été 1990, dans un Paris résolument pop. Un amour, un été, il y a urgence.

Mais Plaire, aimer et courir vite est aussi un film pour renouer avec une originalité réaliste, après avoir adapté Les Métamorhoses d’Ovide (2014) puis Les Malheurs de Sophie de la comtesse de Ségur (2016). Christophe Honoré met cette fois de sa personne, de son passé et de son expérience dans son récit. Il convoque l’étudiant breton qu’il était dans les années 1990, lecteur de Jean-Luc Lagarce, amateur de Noir Désir, en prise avec la terreur du sida. Ses désirs, ses craintes, mais aussi ceux de toute une génération aux références très marquées.

Tout un univers dans lequel Christophe Honoré a plongé ses acteurs pour la préparation du film : disques, vêtements, lectures… et jusqu’aux parfums qu’ils portaient sur le tournage. Côté casting, le cinéaste a choisi deux interprètes qui incarnent la fraîcheur du cinéma français, Vincent Lacoste et sa trompeuse moue nonchalante ainsi que Pierre Deladonchamps, dont la carrière explose depuis qu’Alain Guiraudie l’a révélé dans L’Inconnu du lac, Prix de la mise en scène Un Certain Regard en 2013.