Il y a trente ans, Le Grand Bleu déchainait la Croisette

Photo du film Le Grand Bleu © DR

En 1988, le Festival de Cannes s’ouvre sur Le Grand Bleu du tout jeune Luc Besson. Il s’agit de son troisième long métrage, le déjà fidèle Jean Reno l’accompagne, le réalisateur dévoile alors un film aux ambitions techniques hors normes. Trente ans plus tard, le film retrouve l’écran cannois au Cinéma de la Plage, en version restaurée.

Le Grand Bleu. Film de toute une génération. 14 millions de personnes à travers le monde ont plongé dans cette histoire sous-marine, celle d’une amitié-rivalité débutée à l’enfance sur une île grecque entre deux apnéistes, Jacques Mayol (Jean-Marc Barr) et Enzo Molinari (Jean Reno).

Tout poussait Luc Besson à immerger sa caméra. Lorsqu’il rencontre le grand apnéiste Jacques Mayol, ce fils de moniteurs de plongée décide de se lancer dans Le Grand Bleu, projet ambitieux. Le projet est contrarié à plusieurs reprises : à l’origine, c’est Christophe Lambert qui devait incarner le rôle-titre mais l’acteur a dû décliner, à la suite d’un accident de plongée. Sans compter les tâtonnements catastrophiques des caméras sous-marines et le gouffre financier dans lequel s’enlise le film.

Les efforts paient pourtant et Le Grand Bleu amarre à Cannes en 1988. Il ne faut pas attendre la fin des 128 minutes de film pour tout de suite être emporté dans un vertige sous-marin magnifié par la musique d’Éric Serra. À la sortie, clivage au sein de la critique, partagée entre la rêverie spectaculaire qu’offre Luc Besson et les huées d’une partie des journalistes.

Qu’importe, le succès est unanime chez les spectateurs, plus grand que celui attendu. En France, 9 millions de téléspectateurs se ruent dans les salles, un phénomène, au point que la presse parle d’une « génération Grand Bleu ».

 

Une présentation de Gaumont. Restauration 2K, travaux image effectués par Eclair, son restauré par L.E Diapason en partenariat avec Eclair.