Rendez-vous avec… John Travolta

John Travolta, une légende de l’histoire mondiale du cinéma. L’acteur s’est présenté avec générosité devant une salle comble et enthousiaste pour partager les expériences de sa carrière. Saturday Night Fever, Grease, projeté ce soir au Cinéma de la Plage, Pulp Fiction récompensé de la Palme d’or en 1998 et Gotti dans lequel on l’a découvert hier à l’occasion d’une séance surprise... Retour sur ce rendez-vous avec John Travolta, ses états d’âme, ses souvenirs de plateau et ses conseils aux jeunes acteurs.

John Travolta commente son fort rapport au public

Je ne sais pas comment l’expliquer. Quand je joue, j’ai confiance en mes personnages et en leurs histoires. Il y a quelque chose de naturel qui incite les spectateurs à adhérer à leurs voyages, je les emmène avec moi. C’est mon travail de leur apporter ce rapport de confiance.

Grease, un phénomène multigénérationnel

C’est un cadeau sans fin que je partage à travers les générations, ce film reste frais. Hier, Benicio Del Toro m’a dit : « Quand j’étais petit, j’ai vu Grease quatorze fois. C’est grâce à vous que je suis devenu acteur ! »

Confidences sur les moments difficiles de sa carrière

Je ne crois pas au regret mais à l’observation humaine. J’ai gardé de ces moments difficiles tout ce que je pouvais garder. C’est le travail d’un acteur que d’expérimenter la vie et de l’observer. J’ai choisi une profession par essence imprévisible et j’avais confiance en l’avenir. Ma seule garantie a été de garder confiance.

Le rapport à ses personnages

Je ne pense pas devoir aimer ou être en accord avec mes personnages. Je n’ai pas besoin de m’identifier personnellement. Mon métier, c’est de restituer, ne pas m’inquiéter de ce que je fais, simplement donner corps à mes personnages. Je ne juge pas mes personnages mais j’absorbe leurs codes.

L’après Pulp Fiction

La conséquence directe de Pulp Fiction : un ticket pour n’importe quel film ou réalisateur. Le film a eu l’impact le plus puissant de ma carrière, plus que Grease, 24 ans de choix.

Son rapport avec les réalisatrices

Je pense qu’il m’est plus facile de communiquer avec les femmes mais je ne différencie pas le talent. Une bonne idée reste une bonne idée. De mon point de vue, une femme en tournage a moins besoin de communiquer qu’un homme. Mais au fond, différencier les sexes, c’est presque inhumain.