Sueurs froides au Cinéma de la Plage

Photo du film Vertigo (Sueurs Froides) © DR

Il y a exactement soixante ans, Vertigo (Sueurs froides) confirmait le statut de maître du suspense conféré à Alfred Hitchcock. Il ne se doutait pas qu’il s’agirait d’une des œuvres les plus commentées et analysées par les cinéphiles, encore aujourd’hui. L’expérience vertigineuse est à revivre aujourd’hui à Cannes, sur le grand écran du Cinéma de la Plage.

Le film. Pour son 45e film, Alfred Hitchcock adapte le roman français Entre les Morts de Boileau-Narcejac. Sueurs froides nous emmène sur les pas de Scottie, policier poussé à la retraite après sa chute du toit d’un bâtiment. L’accident lui cause des vertiges. Il accepte malgré tout de prendre en filature Madeleine, la femme d’un ami, au comportement étrange. Scottie en tombe amoureux à mesure que l’enquête avance.

Kim Novak. Troublante dans la peau de Madeleine, l’actrice y a trouvé le plus grand rôle de sa carrière. Pourtant, elle n’était pas pressentie. C’est Vera Miles qui devait jouer dans Sueurs froides, mais sa grossesse l’en a empêchée. Kim Novak n’en est alors qu’à ses débuts, Hitchcok veut la façonner, en faire une Grace Kelly, mais l’actrice résiste. Elle expliquera plus tard que cette résistance a renforcé son personnage à l’écran.

Le coup du maître. Le défi d’Alfred Hitchcock était de restituer l’impression de vertige à l’écran. Ainsi, il met en place un procédé inédit dans l’histoire du cinéma : le travelling compensé, aujourd’hui appelé « effet Vertigo ». Il se réalise en combinant travelling avant et zoom arrière (ou inversement) ce qui crée un effet de distorsion de l’espace. La technique a été reprise par des cinéastes de tous horizons, des Dents de la mer de Steven Spielberg à La Haine de Mathieu Kassovitz.

Une présentation de Park Circus. Restauration numérique 4K à partir du négatif VistaVision faite par Universal Studios.