Matthias et Maxime, l’identité en question chez Xavier Dolan

Photo du film Matthias et Maxime © Shayne Laverdiere

Dix ans de carrière, huit longs métrages. Xavier Dolan ne cesse de faire sensation au Festival de Cannes. Après avoir décroché le Prix du Jury pour Mommy en 2014 et le Grand Prix pour Juste la fin du monde en 2016, Xavier Dolan fait un retour attendu en Compétition avec Matthias et Maxime, un drame qui explore les thèmes de l’amitié et de l’identité. 

Après une escale aux États-Unis avec Ma vie avec John F. Donovan, dans lequel un jeune acteur se remémore sa correspondance avec son acteur fétiche, Xavier Dolan revient au Québec, sa terre natale, avec Matthias et Maxime, l’histoire de deux amis d’enfance qui, après s’être embrassés pour les besoins d’un court métrage amateur, remettent en question leurs préférences, bouleversant l’équilibre de leur existence.

« Matthias et Maxime évoque ce monde où des jeunes adultes, d’origines et de statuts différents, atteignent un âge transitoire et se demandent, comme moi, à quel endroit ils appartiennent. »

Tourné en partie caméra à l’épaule, Matthias et Maxime est une chronique, un concentré de fragments de la vie des personnages qui forment des chapitres, en continu et sans flashbacks. Un dispositif « excitant à explorer », selon le cinéaste, qui renoue avec l’esthétique de Tom à la ferme et l’énergie de Mommy dans ce nouveau long métrage. 

Le réalisateur, qui ne s’était pas mis en scène depuis Tom à la ferme, y incarne Maxime aux côtés de Gabriel D’Almeida-Freitas, dans le rôle de Matthias. Pour leur donner la réplique, Xavier Dolan s’est entouré d’une bande de copains mais également d’acteurs qu’il connaît bien et qui ont contribué au succès de ses films précédents, dont Anne Dorval, sa muse de cinéma. Intimement attachée à l’œuvre du cinéaste dès ses débuts en 2009, l’actrice avait déjà incarné le rôle de mère dans J’ai tué ma mère, Les Amours imaginaires, et Mommy