A voir ce soir, au Cinéma de la plage

ALBERTO EXPRESS © 1990 AFC – CINÉ CINQ. TOUS DROITS RÉSERVÉS.

Lorsque la lumière décline, le cinéma s’invite sur la plage du Festival. Tous les soirs, à 21h30, venez découvrir des monuments du cinéma dans des versions restaurées, des hommages aux cinéastes qui nous ont quittés dernièrement et des avant-premières mondiales.

Ce soir au Cinéma de la plage

ALBERTO EXPRESS d’Arthur Joffé
1990 – France – 1h32

À la veille de la naissance de son premier enfant qu’il va avoir avec une jeune française, Alberto est soudain assailli par un remords qui l’empêche de trouver le sommeil. Il lui faut à tout prix éponger une dette importante qu’il aurait contractée auprès de son père lorsqu’il était adolescent à Rome … Or l’échéance de paiement de cette lourde dette est le jour fatal où il sera père à son tour, dans vingt-quatre heures tout au plus… Alberto abandonne sa femme qui est sur le point d’accoucher et se précipite dans le dernier train pour Rome. Une course contre la montre s’engage alors, une fugue insensée, drôle et nostalgique, qui va inéluctablement entraîner Alberto vers la fin tant redoutée de son enfance.

Pourquoi faut-il (re)voir ce film ?

Pleine de tendresse et de poésie, voici une œuvre loufoque, menée à un train d’enfer, sur la paternité et la réconciliation. A l’affiche avec Marie Trintignant, Jeanne Moreau et Nino Manfredi, Sergio Castellitto crève l’écran dans un de ses meilleurs rôles, émouvant, dans la plus pure tradition de la comédie italienne.

Une présentation de Jetlag Films.

PRÉCÉDEMMENT AU CINÉMA DE LA PLAGE

VENDREDI 26 MAI

LA FUREUR DU DRAGON de Bruce Lee
1972 – Hong Kong – 1h35

Tang Lung est un hongkongais envoyé à Rome pour aider son oncle qui a ouvert un restaurant et qui est victime de racket. Les aptitudes martiales de Tang repoussent les malfrats qui font alors appel à un redoutable champion d’arts martiaux…
Un film entièrement réalisé et chorégraphié par BRUCE LEE qui s’achève dans un combat titanesque contre CHUCK NORRIS. Une apothéose mythique dans les plus grandes arènes du monde, le Colisée à Rome.

Pourquoi faut-il (re)voir ce film ?

L’affiche de ce soir : Bruce Lee contre Chuck Norris, dans l’enceinte du Colisée de Rome. Le Festival vous invite à cette projection de La Fureur du dragon, troisième film du “Petit dragon”, cinquante ans après sa disparition. En plus d’en être l’acteur principal, Bruce Lee a écrit, réalisé et produit ce film. Rien que ça.

Une présentation de Metropolitan.

 

MERCREDI 24 MAI

L’ÉTÉ MEURTRIER de Jean Becker
1983 – France – 2h13

Elle débarque dans un petit village de l’arrière-pays, une valise à la main, mini-jupe et talons hauts en étendard. Pinpon, un garagiste rêveur et pompier volontaire, tombe sous le charme mystérieux de l’étrangère et l’épouse. Le piège est en place, mais l’engrenage de la vengeance familiale va s’emballer, implacable…

Pourquoi faut-il (re)voir ce film ?

Il y a là Isabelle Adjani, Patrick Dewaere, Alain Souchon, François Cluzet, Michel Galabru… à revoir sur grand écran, tout juste quarante ans après la projection en Compétition de L’Été Meurtrier. Ce soir, Jean Becker nous fera l’honneur de sa présence pour accompagner son film, présenté dans une copie neuve.

Une présentation de SND (Groupe M6), cette nouvelle version est restaurée en 4K à partir du négatif original. Travaux numériques et photochimiques réalisés par le laboratoire Hiventy, supervisés par Filmo, pour le compte de SND.

 

MARDI 23 MAI

CARMEN de Carlos Saura
1982 – Espagne – 2h32

Antonio, chorégraphe espagnol, doit monter un ballet sur la musique de «Carmen», le fameux opéra de Bizet. Il lui manque une interprète pour le rôle principal. Après de nombreuses recherches, il découvre enfin l’oiseau rare qui, comble de chance, s’appelle vraiment Carmen. Antonio s’enthousiasme et la convoque pour un essai qui s’avère concluant. Son choix provoque des tensions, et notamment la jalousie de Cristina, considérée comme la meilleure danseuse de la troupe. Peu à peu, les répétitions s’intensifient tandis que s’ébauche une histoire d’amour entre Carmen et Antonio, complètement envoûté par la jeune femme..

Pourquoi faut-il (re)voir ce film ?

Carlos Saura, qui a porté haut l’étendard du cinéma espagnol, compte parmi les grandes figures du Festival de Cannes. Il était donc indispensable de célébrer le cinéaste décédé en février dernier, lui qui savait si bien filmer les danses espagnoles. Sur la plage, nous aurions pu projeter Noces de sang (Hors Compétition, 1981), El Amor Brujo (Hors Compétition, 1988), Tango (Séance Spéciale, 1998), mais s’il y a bien un film qui tenait à cœur à Carlos Saura, c’est Carmen, applaudi par la critique en Compétition en 1982.

En présence d’Antonio Saura.

LUNDI 22 MAI

L’ÉTÉ EN PENTE DOUCE de Gérard Krawczyk
1987 – France – 1h37

A la mort de sa mère, un homme regagne la demeure familiale où il retrouve son frère retardé et une amie d’enfance.

Pourquoi faut-il (re)voir ce film ?

Il fera chaud ce soir sur le grand écran de la plage, très chaud. Comme dans ce village filmé par Gérard Krawcyk, où la fournaise estivale donne des vertiges, délie les langues et transpire l’érotisme. Jacques Villeret, Pauline Lafont et Jean-Pierre Bacri y campent un trio de marginaux très touchants, au service d’un drame qui finit bien. Le réalisateur sera présent pour présenter la séance de L’Été en pente douce.

Une présentation de Mission.

 

DIMANCHE 21 MAI

MARS EXPRESS de Jérémie Périn
2023 – 1h23 – France

Aline Ruby, détective privée obstinée, et Carlos Rivera, réplique androïde de son partenaire décédé voici cinq ans, se lancent dans une course contre-la-montre à travers Mars. Ils doivent retrouver Jon Chow, simple étudiante en cybernétique en fuite, avant que les mercenaires assassins qui sont à ses trousses ne l’abattent.

Pourquoi faut-il voir ce film ?

Le film d’animation trouve cette année toute sa place au Festival, et ce, jusque sur la plage. Avec Mars Express, présenté ce soir en avant-première mondiale, Jérémie Périn montre ce que la France fait de mieux en animation avec un polar de science-fiction, porté par les voix de Léa Drucker, Mathieu Amalric et Daniel Njo Lobé.

Une présentation de Gebeka/mk2.

 

SAMEDI 20 MAI

THELMA & LOUISE de Ridley Scott
1990 – États-Unis – 2h10

Deux amies, Thelma et Louise, frustrées par une existence monotone l’une avec son mari, l’autre avec son petit ami, décident de s’offrir un week-end sur les routes magnifiques de l’Arkansas. Premier arrêt, premier saloon, premiers ennuis et tout bascule. Un événement tragique va changer définitivement le cours de leurs vies.

Pourquoi faut-il (re)voir ce film ?

Ce duo de femmes badass reste, trente-trois ans après la sortie du film, un symbole de résistance à une société sexiste et l’une des plus belles histoires d’amitié qu’on ait vu au cinéma. C’est aussi l’occasion de voir Brad Pitt dans le rôle qui a fait décoller sa carrière, aux côtés des mythiques Geena Davis et Susan Sarandon.

Une présentation de Park Circus. Le film MGM Studios à a été restauré numériquement pour un nouveau scan 16bit 4K à partir du négatif original, sous la supervision du réalisateur Ridley Scott, par la Criterion Collection avec la participation de MGM Studios et de Park Circus. Park Circus va sortir la nouvelle restauration 4K mondialement, notamment au Royaume-Uni (2 juin), en France (5 juillet) et aux États-Unis (4 août).

 

VENDREDI 19 MAI

FLO de Géraldine Danon
2023 – France – 2h11

Connue comme « la petite fiancée de l’Atlantique », Florence Arthaud fut surtout une grande navigatrice. Son palmarès exceptionnel, et unique dans cet univers masculin, connut son apogée avec sa victoire de la Route du Rhum en 1990.

Au-delà de ces exploits, FLO raconte l’incroyable destin d’une femme farouchement libre qui – après un accident de la route ayant failli lui coûter la vie – décide de rejeter son milieu bourgeois et la vie qui lui avait été tracée, pour vivre pleinement ses rêves.

Pourquoi faut-il voir ce film ?

C’est une avant-première, ce soir, sur la plage ! Embarquement immédiat dans l’univers de la grande navigatrice française, Florence Arthaud. Ce n’est pas Thelma, ni Louise, elle a préféré les routes maritimes, mais son histoire est aussi celle d’une émancipation, celle d’un vent de liberté qui gonfle ses voiles. La réalisatrice Géraldine Danon accompagnera son film ce soir, en présence de son casting.

Une présentation de Metropolitan.

 

JEUDI 18 MAI

LE SENS DE LA FÊTE d’Éric Toledano et Olivier Nakache
2017 – France – 1h57

Max est traiteur depuis 30 ans. Des fêtes il en a organisé des centaines, il est même un peu au bout du parcours. Aujourd’hui c’est un sublime mariage dans un château, un de plus, celui de Pierre et Héléna. Comme d’habitude, Max a tout coordonné : il a recruté sa brigade de serveurs, cuisiniers, plongeurs, il a conseillé un photographe, réservé l’orchestre, arrangé la décoration florale, bref tous les ingrédients sont réunis pour que cette fête soit réussie… Mais la loi des séries va venir bouleverser un planning sur le fil où chaque moment de bonheur risque de se transformer en désastre. Des préparatifs jusqu’à l’aube, nous allons vivre les coulisses de cette soirée à travers le regard de ceux qui travaillent et qui devront compter sur leur unique qualité commune: Le sens de la fête.

Pourquoi faut-il (re)voir ce film ?

Avec la projection de cette délicieuse comédie, le Festival de Cannes rend hommage à Jean-Pierre Bacri, disparu en 2021. Si l’acteur s’est distingué par sa gueule et son franc-parler, Cannes avait récompensé ses talents d’écriture et ceux d’Agnès Jaoui en 2004 pour Comme une image, reparti avec le Prix du Scénario. Ce soir, la présentation de la séance sera assurée par les réalisateurs Éric Tolédano et Olivier Nakache.

Une présentation de Gaumont.

 

MERCREDI 17 MAI

BADLANDS de Terrence Malick
1973 – États-Unis – 1h33

Dans le chef-d’œuvre glaçant de Terrence Malick, deux amants, (Martin Sheen et Sissy Spacek), se lancent dans un road trip sanglant à travers le Dakota du Sud dans les années 50.

Pourquoi faut-il (re)voir ce film ?

Cette projection, c’est avant tout un hommage au producteur de génie Edward R. Pressman, disparu en janvier dernier. Dénicheur de talents, il a contribué aux brillantes carrières de Brian De Palma, Kathryn Bigelow et d’un certain Terrence Malick. Ce dernier doit son premier long métrage au flair d’Ed Pressman, il s’agissait de Badlands, sorti en 1973, les prémisses d’une carrière marquée par une Palme d’or en 2010 pour The Tree of Life. Ce soir, la famille d’Ed Pressman accompagnera cette projection.

Une présentation de Warner Bros. et de la MPA.

 

MARDI 16 MAI

UNDERGROUND d’Emir Kusturica
1995 – Ex-Yougoslavie – 2h47

A Belgrade, au début de la seconde guerre mondiale, deux amis, Marko et Blacky se servent de leurs activités illégales pour financer la résistance communiste en Yougoslavie. Marko possède une usine d’armement dans un bunker souterrain. Il y cache Blacky, Natalja, la femme qu’ils aiment tous deux, et un groupe de résistants. Là ils vivent, aiment, font la fête, et fabriquent des armes… Vingt ans durant, après la fin de la guerre, pour garder Blacky et la belle Natalija sous terre, comme le bénéfice du trafic d’armes, Marko les manipule et leur fait croire que la guerre continue…

Pourquoi faut-il (re)voir ce film ?

En 1995, le Jury présidé par Jeanne Moreau a remis la Palme d’or à Underground, la deuxième pour Emir Kusturica, dix ans après Papa est en voyage d’affaires. Ce film est sans doute le plus représentatif de l’univers du réalisateur, entre burlesque et réalisme cru et sur les truculents accords de Goran Bregović.

Une présentation de Malavida Films. Nouvelle version restaurée en 4K par TF1 Studio, avec le soutien du CNC, à partir du négatif image original et du mixage 24 pistes original. Travaux numériques et photochimiques réalisés par le laboratoire VDM. Sortie en salles à l’hiver 2023.