The Village : l’œuvre pacifiste de Lindtberg célébrée à Cannes Classics

Entre Cannes et Lindtberg, tout commence dès la première édition du Festival, en 1946. La Compétition accueille alors une quarantaine de longs métrages, dont celui du réalisateur suisse, Die Letzte Chance (La Dernière Chance), distingué d’un Grand Prix. Le film retrace la fuite de deux prisonniers de l’Italie vers la Suisse, face à un dilemme de taille après leur rencontre avec un groupe de réfugiés. Dans ce contexte d’après-guerre, La Dernière Chance trouve toute sa place tant il fait montre d’unité et de solidarité, dans un style simple et authentique.

Leopold Lindtberg renoue avec la Compétition six ans plus tard avec Quatre dans une jeep, avant de présenter ce qui sera sa dernière fiction cinématographique en 1953 : Le Village près du ciel. Ce village, c’est celui de Pestalozzi, fondé après la guerre dans les Alpes suisses, ouvert à deux cents orphelins de toute l’Europe. Adultes et enfants œuvrent à une parfaite harmonie, mais la vie en communauté va s’avérer plus tumultueuse que prévu.

Depuis sa sortie, Le Village près du ciel a connu plusieurs versions, plus ou moins longues, selon qu’il se destinait aux publics français, allemand ou autrichien. Tout juste soixante-dix ans plus tard, la version d’origine projetée à Cannes retrouve le chemin du Festival, un hommage ultime au cinéma pacifique de Leopold Lindtberg.