The Mastermind : Kelly Reichardt réinvente le film de braquage

Josh O’Connor interprète JB Mooney, un menuisier au chômage qui se recycle dans le vol amateur d’œuvres d’art. Dans le contexte mouvementé de l’Amérique des années 1970, marqué par la guerre du Vietnam et le mouvement de libération des femmes, le jeune homme décide de préparer son premier gros coup. Lorsque les choses dégénèrent, sa vie bascule.

Aux côtés de l’acteur britannique — également présent sur la Croisette cette année pour son rôle dans la romance queer The History of Sound d’Oliver Hermanus —, on a la joie de retrouver la superbe Alana Haim, révélation de Licorice Pizza de Paul Thomas Anderson il y a quatre ans, et que l’on n’avait plus revue depuis. Les deux acteurs jouent pour la première fois sous la direction de Kelly Reichardt, tout comme l’actrice Hope Davis, qui a également monté les Marches cette année pour The Phoenician Scheme de Wes Anderson.

Cette intrigue de braquage a de quoi attiser la curiosité des admirateurs de Kelly Reichardt, tant elle tranche, a priori, avec son style minimaliste et pastoral habituel. Déjà sélectionnée au Certain Regard en 2008 pour le délicat Wendy et Lucy, puis en Compétition en 2022 avec Showing Up — tous deux avec son actrice emblématique Michelle Williams —, Kelly Reichardt a également été membre du Jury des Longs Métrages en 2019. Son cinéma explore l’expérience américaine sous un angle tendre et poétique, et s’intéresse régulièrement à des personnages issus de la classe ouvrière, errant dans de petites communautés rurales — non sans affinités avec ceux d’un certain Sean Baker.