Bal poussière d’Henri Duparc… dépoussiéré à Cannes Classics

« Je m’appelle Alcaly, je suis paysan, j’ai de l’argent et je vais t’épouser ». Alcaly se fait appeler Demi-Dieu, il a cinq femmes et compte épouser Binta, la dernière arrivée. C’est bien simple, il aura une femme par jour et, le dimanche, il passera la journée avec « la plus méritante ». A ceci près que la jeune Binta ne compte pas céder sa main si facilement…

Bal poussière, c’est un film de femmes fortes. En apparence, Demi-Dieu mène la danse, il a de l’argent, du pouvoir, et s’en sert pour mettre en concurrence ses épouses. Mais l’arrivée de Binta va casser les certitudes du fermier et de toute sa communauté. La jeune femme vient d’Abidjan, elle y suivait des études, sortait, dansait. Mais sa tante l’a renvoyée au village car la jeune femme menait une vie trop légère à son goût. Son seul objectif : retourner en ville auprès de l’homme qu’elle aime, par tous les moyens. Au village, un choc des cultures se joue, avec en toile de fond une interrogation sur les droits des femmes.

Henri Duparc s’est imposé comme une voix majeure du cinéma africain. Formé à Belgrade, il n’a cessé de prendre le pouls de la société ivoirienne avec malice et a contribué à l’accès de la population aux salles de cinéma. Bal poussière reste l’un de ses plus grands succès, salué par la critique pour son humour et son irrévérence.