Si j’étais un espion, premier long métrage de Bertrand Blier

Photo du film SI J'ÉTAIS UN ESPION de Justin LIN © Si j'étais un espion © 1967 - PATHE FILMS - UGC

Tenue de soirée en 1986, Trop belle pour toi en 1989, qui décrocha le Grand Prix Spécial du Jury ex-aequo, Les Côtelettes en 2003 : trois films majeurs de Bertrand Blier furent présentés en Compétition. Porté par Bernard Blier et Bruno Cremer, Si j’étais un espion, son premier long métrage, est présenté à Cannes Classics en version restaurée.

Sorti en 1967, Si j’étais un espion est le premier long métrage du scénariste et réalisateur Bertrand Blier, après la réalisation de son documentaire sur la jeunesse française Hitler, connais pas en 1963.

 

Pour ce coup d’essai, le réalisateur avait fait appel à son célèbre père, Bernard Blier, pour incarner le personnage du Docteur Lefebvre au côté de Bruno Cremer. Qui de mieux que l’acteur accompli de Quai des Orfèvres (1947) et des Tontons Flingueurs (1963), pour interpréter ce personnage ordinaire dont la vie bascule lentement et sournoisement dans l’extraordinaire ? À travers la fuite d’un homme traqué et surveillé, pris dans un engrenage qui semble ne pas avoir de fin, le réalisateur fait preuve d’une intuition certaine qui soulève la question des libertés individuelles et de l’asservissement de l’homme à la technologie.

 

Le film ne rencontra pas le succès, au point qu’au bout de sept ans d’errances au creux de la vague, le futur réalisateur de Buffet Froid (1979) songea à raccrocher sa casquette d’artiste. C’était sans compter le coup de pouce de Georges Lautner en 1970, qui le conduisit plus tard à la réalisation des Valseuses (1974) et au succès que l’on sait.

Une présentation de Pathé. Restauration 4K, d'après les négatifs originaux. Travaux effectués par le laboratoire L’Image Retrouvée (Paris-Bologne). Restauration avec le soutien du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC).