« Nuits d’ivresse printanière » de Lou Ye lance la Compétition

Lou Ye et l'acteur Chen Sicheng
La Compétition débute avec la présentation de "Nuits d’ivresse printanière" de Lou Ye.

Réalisateur ayant subi les foudres de la censure dans son pays d’origine, le Chinois Lou Ye présente, dans le cadre de la Compétition qui débute ce jeudi, son nouveau long métrage intitulé Nuits d’ivresse printanière, l’histoire d’une torride passion amoureuse entre deux hommes. Un sujet au combien tabou qui n’a pas été sans poser quelques difficultés au niveau du montage financier, comme l’explique le cinéaste déjà candidat à la Palme d’Or en 2003 avec Purple Butterfly et en 2006 avec Une jeunesse chinoise : "J’ai commencé à travailler sur le scénario de Nuits d’ivresse printanière dès que j’ai terminé Une jeunesse chinoise. Le problème auquel j’ai été aussitôt confronté est celui de la timidité, pour ne pas dire plus, des producteurs. Dans la mesure où j’avais été "banni", interdit de réalisation pendant cinq ans, ils ne voyaient pas pourquoi ils financeraient un nouveau film qui de toutes façons ne pourrait être projeté dans les salles chinoises. Ils me répondaient tous : "Rendez-vous dans cinq ans !". Heureusement, j’ai finalement trouvé les fonds nécessaires grâce au système de financements cinématographiques français, et la partie manquante, à Hong Kong."

A signaler que Lou Ye avait participé l’an dernier à l’Atelier de la Cinéfondation, une initiative créée en 2005 par le Festival de Cannes et visant à aider des cinéastes à compléter le financement et à accélérer la réalisation de leurs projets.

La Conférence de presse