Alejandro González Inárritu : « L’intimité est le nouveau mouvement punk de notre société »

Le réalisateur Alejandro González Inárritu.

Toute l’équipe de Biutiful, le dernier long métrage du réalisateur mexicain Alejandro González Inárritu, s’est présentée ce matin en conférence de presse. En voici les meilleurs moments.

 

Alejandro González Inárritu, à propos de la conception de Biutiful :

J’ai été tellement fatigué de faire le tour du monde pour Babel que je m’étais promis que mon prochain projet serait moins complexe, avec un seul lieu et un seul personnage central. Pour Biutiful, j’ai donc voulu présenter quelque chose de plus linéaire, de plus discipliné en explorant d’autres méthodes narratives. Mais Biutiful a finalement été aussi difficile à réaliser que mes autres films (Rires).

 

Javier Bardem concernant Uxbal, le personnage central :

Uxbal est un personnage intense, à l’image du film. C’est un homme qui intériorise beaucoup ses sentiments. En tant qu’acteur, j’ai voulu montrer qu’Uxbal a connu la corruption, l’exploitation. Uxbal ne veut pas perdre l’amour, son dernier soupir de santé. Mais la vie va le pousser dans une autre direction.

 

Alejandro González Inárritu sur le message de Biutiful :

Même si l’obscurité paraît omniprésente, Biutiful comporte beaucoup de touches d’espoir. C’est même mon film le plus optimiste. Le personnage d’Uxbal est plein de lumière. Il se donne pour organiser sa vie, aider ses enfants, et aimer les autres. Ce film est également une expérience sur l’intimité. A l’heure de l’Internet et des réseaux sociaux, l’intimité est un peu le nouveau mouvement punk de notre société.

 

Propos recueillis par B.P.