Cécile de France se fond dans l’univers des frères Dardenne

Les frères Dardenne © AFP

Jean-Pierre et Luc Dardenne figurent parmi les cinéastes les plus primés de l’histoire du Festival de Cannes. Le Gamin au vélo, un récit minimaliste autour d’une relation père-fils, est leur cinquième film en Compétition. On y retrouve Jérémie Rénier et Olivier Gourmet, deux fidèles des Dardenne, et une nouvelle venue, Cécile de France.

 

L’enfant, le fils, le gamin… Les relations parents/enfants sont au cœur de l’œuvre des Dardenne. Le gamin au vélo, c’est Cyril, bientôt 12 ans. Un garçon en colère obsédé par l’idée de retrouver son père, qui l’a placé dans un foyer. Sa rencontre avec Samantha, une coiffeuse qui accepte de l’accueillir chez elle le week-end, va l’aider à sortir de la violence. On ne connait pas les motivations de Samantha. Elle est là, point.

 

Les frères Dardenne voulaient pour ce personnage une actrice « bienveillante et solaire » qui puisse incarner l’ouverture et l’échange, sans besoin de psychologie. Ils ont pensé à Cécile de France, belge aussi. C’est la première fois qu’ils font appel à un(e) comédien(ne) connu(e), si ce n’est ceux qu’ils ont eux-mêmes révélés, comme Jérémie Rénier et Olivier Gourmet dans La Promesse. On retrouve d’ailleurs ces deux fidèles des Dardenne dans Le Gamin au vélo, le premier dans le rôle du père du garçon et le second dans un petit rôle.

 

Fidèles à leur méthode, les Dardenne ont écrit le scénario pendant un an. Ils ont répété pendant un mois et demi avec les acteurs pour « casser » leurs habitudes et les faire rentrer dans le personnage, « de façon automatique et non mécanique ». Le naturalisme, la justesse du cinéma des Dardenne doivent beaucoup à ce travail avec les acteurs. Un travail deux fois récompensé par un prix d’interprétation à Cannes: pour Emilie Dequenne en 1999 (Rosetta) et pour Olivier Gourmet en 2002 (Le Fils).

 

Jean-Pierre et Luc Dardenne viennent avec une belle régularité à Cannes, exactement tous les trois ans depuis 1998. Ils sont à chaque fois présents au palmarès et figurent parmi les rares cinéastes à avoir eu deux fois la Palme d’or, pour Rosetta en 1999 et pour L’Enfant en 2005.

 

Le film est projeté dimanche 15 mai, à 20h15, salle Buñuel

 

B. de M.