Les noces apocalyptiques de Lars Von Trier

Lars Von Trier © AFP

Deux ans après Antichrist, le réalisateur de Dancer In The Dark, Palme d’or en 2000, effectue son retour en Compétition avec Melancholia. Un long-métrage aux teintes psychologiques qui marque les premiers pas du cinéaste sur le terrain de la science-fiction.

Il est une chose sur laquelle les observateurs du cinéma s’accordent à propos de Lars Von Trier : chaque nouvelle étape de sa filmographie ne laisse jamais indifférent. Le réalisateur danois, adepte des scènes improvisées et des tournages caméra à l’épaule, avait réussi en 2009 avec Antichrist, suffocant drame psychologique porté par Charlotte Gainsbourg (Prix d’interprétation féminine), un parfait exemple en la matière.

Avec Melancholia, son 9e long-métrage présenté en Compétition après The Element Of Crime (1984), Breaking The Waves (1996, Grand Prix du Jury), ou encore Dogville (2003), Lars Von Trier a choisi de s’aventurer pour la première fois sur les sentiers de la science-fiction. Un genre dont il s’est tenu éloigné jusqu’alors afin de respecter ses idéaux cinématographiques, portés notamment par une image vierge d’effets spéciaux.

Tourné en Suède, ce long-métrage « romantique« , dixit Lars Von Trier, tisse son intrigue autour de l’apparition inquiétante de l’immense planète Melancholia, qui menace d’entrer en collision avec la Terre. C’est dans cette ambiance apocalyptique que se tient le mariage de Michael (Alexander Skarsgård) et de Justine (Kirsten Dunst). Mais aussi que s’étiole, au fur et à mesure qu’approche Melancholia, la relation entre la jeune mariée et sa soeur Claire (Charlotte Gainsbourg).

Côté casting, à noter également la présence de Kiefer Sutherland, le héros de la série 24 Heures Chrono, et de l’actrice française Charlotte Rampling.

B.P.

Le film est projeté à 8h30, 14h et 22h30, Grand Théâtre Lumière.